Protégez vous! Protégez nous! Mettez des preservatifs !!!
voir en fin de message mes recommandations autour de la pratique du BDSM.
NOOCROISIERES SUBSPATIALES
"ENTRE ADULTES CONSENTANTS ET DANS LE RESPECT DE L'AUTRE."
(Sub = Submissive Subspace = l'espace cognitif dans lequel évoluent les soumis(es) lorsqu'une séance de domination les amène à cet état de conscience modifié extatique que certains appellent le "lacher prise", état mental qui est peut-être favorisé par une forte sécrétion de neurotransmetteurs comme l'endorphine, anesthésique naturel, produit par les caresses, l'excitation sexuelle, le fouet...)
Bottoming out versus Subspace
Subspace is trance-like state induced in the submissive by an increase of hormones and chemicals. In this state, the submissive starts to feel out-of-body and even ecstatic, but remains somewhat lucid and coherent. While in this state the active part of the nervous system is the sympathetic.
Subspace is characterized by the following -
Lucid but ecstatic
Decision making is intact, though disorganized
Steady hands and breathing
Tears
Il y a ces moments merveilleux, où l'imaginaire et le réel se mélangent intimement, mais les zones de passage qui permettent de ressentir, à la fois dans notre esprit, mais aussi dans notre corps, cette sensation ou réel et imaginaire fusionnent sont rares..
Les frontières entre la noosphère et la biosphère sont, dans ces moments uniques, tellement ténues, qu'on a l'impression de pouvoir traverser cette membrane qui nous sépare du virtuel.
Cela peut se produire pendant une expérience privilégiée, la contemplation d'une oeuvre d'art dans un musée, lors d'un voyage à l'étranger, un saut en parachute ou à l'elastique, un vol en delta plane, une descente de rapides en rafting, un séjour en apesanteur, ou, pendant une soirée BDSM...
L'émergence des pratiques sexuelles ludiques du BDSM dans l'espace publique depuis les années 80, ne sont pas pour moi, comme beaucoup d'esprits pessimistes l'interprètent, le symptôme visible d'une dégradation des moeurs annonçant un effondrement de civilisation, mais bien au contraire, l'indice du passage de nos sociétés à un niveau plus élevé de tolérance et de respect des différences ou des particularités. Progrès réel, qui a été rendu possible à la fois par nos bases politiques démocratiques et aussi par la popularisation des technologies d'information et de communication qui permettent à certaines minorités d'acquérir une "nooexistence" forte dans les masse media.
La pratique du BDSM en dehors de la clandestinité, ne peut exister sainement, et dans le respect des un et des autres, que dans une société dont les individus ont atteint un relativement haut degré de civilité.
L'émergence du BDSM dans l'espace public est la mesure positive de notre degré de civilisation. C'est la raison pour laquelle il ne se développe et propage que dans des sociétés riches, ayant atteint un très haut niveau de culture et d'industrialisation.
L'évolution accélérée de notre modernité cybernétique, en autorisant plus de complexité sociale à aussi élargie nos espaces de liberté, permettant à certains NooArmateurs aventuriers d'affréter des nooscaphes publics dédiés à l'exploration de ces zones de noocoïncidences que sont l'érotisme et la sensualité BDSM et fétichiste.
Autrefois réservés aux alcôves secrètes des élites sociales et culturelles, on voit se populariser ces noosecteurs privilégiés de l'érotisme dit sado-masochiste, où sensualité et spiritualité fusionnent dans des apothéoses extatiques et initiatiques. Nuit élastique juin 2009 ( http://www.nuit-elastique.com/ )
Ces nouveaux territoires de la sensualité révèlent que nombreux sont ceux pour qui sexualité et BDSM se conjuguent avec "plaisir" et "jouissance", et non, pas, comme beaucoup l'imaginent avec "frustration" et "souffrance"...
Séance de Shibari/kinbaku par Philippe Boxis avec Lola, http://www.french-shibari.com/ à la croisière organisée par démonia.
Lola était à peine ligotée par Philippe Boxis, que, semblables à des vampires, trois jeunes femmes se sont jetées sur elle pour la dévorer avec avidité ...
Mais c'est aussi une quête existentielle qui passe souvent par le classement, l'étiquetage, la recherche de ces définitions dans lesquelles on voudrait retrouver un reflet exacte de ce que nous sommes, ou voudrions être...
Nous sommes à l'époque de la Noomenclature, il va falloir choisir son camp :
" FETISH, SM, BDSM... QUEER ?" (J'aime bien ce que je découvre sous l'étiquette Queer...)
Une myriade de pratiques, une myriade de pratiquants qui se succèdent, et se transforment, avec autant de tentatives de réguler et cataloguer une sensualité qui a toujours oscillée entre l'affranchissement et la normalisation ... Le refus des conventions sexuelles, et le besoin de se rassembler derrière des valeurs de transgression, ou des étendards comme ceux noirs laqués du cuir et du vinyl ...
Pour certains, un emblème semble nécessaire derrière lequel se reconnaîtront peut-être les nouveaux bataillons de NooMilitants de la sensualité en quête d'identité communautaire...
Opterons nous pour la symbiose controversée du Yin-Yang chinois et du Triskell celte ? http://commons.wikimedia.org/wiki/File:BDSM_logo.svg
Où lui préféreront nous d'autres bannières et étendards... ? http://www.cufsnorth.org/Old/bdsmflag.htm
Entre deux séances de domination, dans un donjon privé, ou dans une soirée public, on peut entendre certains(es) nostalgiques évoquer avec mélancolie ce passé mythifié où le sado-masochisme se pratiquait dans le secret, car interdit...
Mais ce nouvel acronyme BDSM, qui réfère à plus de mots qu'il n'a de lettres, a la très grand qualité d'imposer à ses adeptes, une règle morale tacite, et de plus en plus souvent explicite et affirmée : "... entre adultes consentants, et dans le respect de l'autre." Séance de Shibari par Philippe Boxis, http://www.french-shibari.com/ (le "sujet" doit résister au ligotage... )
Et dans les métaverses, dans le secret de ces méandres virtuelles qu'on appelle paradoxalement les mondes persistants, une toute nouvelle population d'avatars explore en masse les affres extatiques de l'imaginaire sado-masochiste, en toute sécurité via les réseaux de la cybersexualité..
Communauté pratiquant le BDSM en virtuel, qui suscite parfois l'incompréhension, voir le mépris des "authentiques", qui pratiquent le BDSM en RL (Real life), dans cette vie "réelle" aussi androcentrée que dans le cyberespace et où la sexualité et ses pratiques, même trangressives, reste un critère de valorisation sociale, et de performance... http://noodungeon.com/
... en classant soigneusement les postures de la soumission et en inventant de nouveaux rites et protocoles, une nouvelle aristocratie des extases algolaniques issue des mondes virtuels, noocontamine la réalité par ses usages et étiquettes.
Les avatars Goréens sur second life, ont, d'une certaine façon, ritualisées les positions de soumission, comme étaient ritualisées les positions du salut au Pharaon...
Démonstration par Yann Minh et Sylvie mexico, http://www.labo-clax.com/ d'un harnais cybersexe utilisant des teledildos "Drmn'Trance Vibrator" connectés à Second Life via le systeme Xcite Touch, pendant le repas rencontres débats : Paris Munch n° 27 http://www.paris-munch.com/ Au restaurant le lust http://www.lust-paris.com/
En 2010 différents artefacts informatiques peuvent être détournés pour générer des stimulations physiques à caractère cybersexuel : viewtopic.php?f=28&t=629[/i]
Soizic Hess expérimentant des outils de téléstimulation sensuelle usb et manipulant une souris haptique dans le nooscaphe. http://soizic-hess.com/
Pour cette image, Soizic Hess s'est prêtée au jeu de la cyber-réification en se transformant en "outil" noosphérique, en cyborg gynoïde reliée aux réseaux numériques planétaires.
Connectés aux outils d'immersions noosphériques, télémanipulés par les feed-backs électromécaniques sensuels issus du cyberespace, ce n'est plus seulement notre système cognitif qui se retrouve projeté sur la planète, mais aussi notre corps physique via ces retours de force précurseurs issus de la télédildonique.
Cyberesthésie, kinesthésie et empathie décrivent notre capacité à nous projeter dans notre interlocuteur ou partenaire, qu'il soit réel ou en avatar, soumis ou dominateur, réifié ou réifiant, mais ces termes décrivent aussi cette capacité à projeter un modèle de notre corps ou de notre esprit dans un artefact, ou un dispositif : comme la perception de notre encombrement physique lorsqu'on conduit une automobile. article dans la revue du Cube sur l'empathie http://www.cuberevue.com/de-lempathie-a ... thesie/121
Les outils de cybersexe amplifient radicalement nos capacités kinesthésiques et empathiques en les étendant à la planète entière via les réseaux numériques. Une nouvelle forme de "noosensualité" s'acquière par l'usage de ces ébauches de peaux artificielles, ces exosquelettes haptiques qui, par retour de force cybernétique, nous confrontent à de nouvelles formes de relations sensuelles au monde, et aux autres.
Et pendant que les golems de pixel explorent la sensualité des métaverses, dans ce monde dit "réel", nos avatars biologiques se réunissent pour manger et débattre dans les fameuses Munch, initiées en 1980 à San Francisco par les habitués de usenet (alt.sex.bondage)... http://en.wikipedia.org/wiki/Munch_(BDSM)
Nous le savons tous, les outils sont importants, voir essentiels dans nombre de pratiques BDSM (fouets, bracelets, croix, portiques, cordes, donjon, costumes, appareil photo, bougies, fer à souder, scie électrique, pal.. oups...)
Beaucoup d'entre nous adorent devenir l'objet/outil de la jouissance de l'autre, ou inversement, transformer l'autre en objet/outil de notre jouissance...
la nuit du 21/01/2010, après le vernissage de James, au Lust, avec Albatrice de l'Erosticratie, et x x x ?
Nous connaissons aussi la force érotique que peut avoir l'action de fourbir ses outils, de préparer soigneusement les accessoires d'une séance, les "objets du culte", les instruments du rite...
Pour le sociologue canadien Marshall Mc Luhan les outils sont des amplificateurs de nos fonctions physiques ou cognitives. Ainsi l'automobile est un amplificateur des jambes donc de la marche, l'appareil photo est dans son usage le plus courant un amplificateur de la mémoire..
Si on regarde les rituels BDSM comme des outils, la question qui se pose alors est: qu'est ce que le rituel amplifie ?
- Les rituels, et leurs outils, servent à amplifier les émotions, la sensualité, la plongée dans le subspace, l'immersion fantasmatique... etc...
Rituel des bougies avec X, Pheno et Post en soirée privée, chez Wilfried
Les rituels du BDSM, (ambiances lumineuses et sonores spécifiques, préparation des outils, des costumes, positions et vocabulaires ... ) en "amplifiant" les émotions, la sensualité et la charge "signifiante" du moment vêcu tout en accentuant sa "sacralité", favorisent l'accès à un état de conscience modifiée exceptionnel, de nature quasi métaphysique..
Pheno et Post en soirée privée, chez Wilfried
Rituel des glaçons avec Pheno et Post en soirée privée, chez Wilfried
Le BDSM est par bien des côtés, une exploration de nos limites identitaires, une quête de soi au travers de l'expérience en relative sécurité des limites de notre corps, de notre esprit, de notre apparence, de notre sensualité, de notre sexualité...
Rituel des bougies avec X, Pheno et Post en soirée privée, chez Wilfried
mais où mènent ces ouvertures chaudes et rouges...Ces canettes, pailles et cigarettes ?
Il y a dans les pratiques BDSM un jeu avec les métaphores, comme en art.. une interpénétration volontaire de messages cachés et explicites, qui vont parler à la fois au conscient et à l'inconscient.. et par conséquence stimuler notre sensualité par la spiritualité...
Luh http://www.laluhne.com/ et Mako devant l'une des entrées souterraines des nuits élastiques
Une grande part de la fascination qu'exercent les pratiques BDSM provient je pense de cette transformation volontaire ou inconsciente de la cruauté en sensualité par l'alchimie des métaphores, comme dans ces peintures du martyr de Saint-Sebastien, où certainement dès la renaissance, les artistes ont transformé de façon cryptée, la barbarie de son supplice en une métaphore de pénétration phallique érotique...
Pour le dire plus simplement : L'esthétique BDSM contribue à faire en sorte que la où notre conscience voit de la cruauté, notre subconscience voit de la sensualité ...
L'esthétique est fondamentale dans la plupart des pratiques BDSM, car elle est vecteur de sens, de transformation. Par l'esthétique la métaphore converti la barbarie en sensualité, le vulgaire en précieux...
La position d'une bougie, que notre esprit ne peut pas ne pas interpréter, génére de façon explicite mais aussi intuitive des associations d'idées qui activeront de multiples essaims neuronaux, et comme en poesie, des informations éparses vont être reliées pour donner du sens... de la sensualité... le BDSM est la poésie de la pornographie...
L’image du corps enchaîné est un archétype qui frappe fortement l’imagination, parce qu’il est métaphorique d’un abandon total de l’autre à cette fusion dans l’unicité de l’amour qui induit la mort des entités individuées dans une dissolution noosphérique où Thanatos fusionne avec Eros...
Le corps inversé en apesanteur forcée est une puissante métaphore de réification.
L'humain retourné devient objet, il perd son autonomie pour devenir ustensile, offrande, récipient...
Vase, V vulvaire, Abandon, Offrande, Apesanteur extatique, érotisme provocateur,
sensualité transgressive assumée... une myriade de sens cachés imbriqués
en subliminal qui parlent à notre subconscience...
C'est une métaphore puissante et forcément morbide, qui au dela de l'explicite immobilisation et contrainte, exprime l'abandon à une réification sensuelle absolue : une offrande de soi au plaisir de l'autre, avec comme extrême fantasmée, un "je t'aime tue moi" inscrit en filigrane...
Quand j’aime l’autre je voudrais être lui, être ce qu’il est ; me fondre en lui, le fondre en moi, pour ne plus former qu’un être unique, dans cette fusion androgyne originelle d'un féminin et d'un masculin noosphérique affranchi des déterminismes biologiques du genre...
Une autre façon plus facile, trop facile peut-être, d’exorciser ce désir d’être l’autre, de le posséder dans le sens le plus métaphysique, c’est d’en faire une image, une photo ou un film.
Ainsi, pour exorciser la souffrance de révéler ma propre anima, je fais des images de celles que j’aime .
La caméra est un prolongement de l’esprit et de la main.
La caméra c’est la main de mon regard, les doigts de ma pupille.
L’évidence est de parler de souvenirs, mais une fois éliminée la photo ou la vidéo en tant que prothèses à la mémoire, il reste encore beaucoup de mystères derrière l’acte de filmer.
Ce qui importe le plus n’est pas ce qu’on a filmé ou photographié, ce qu’on a enregistré sur le support électronique ou le film, mais l’acte de filmer lui-même.
Avec la caméra ou l’appareil photo, je m’empare du monde, je le prends, je le touche, je le comprends.
LE SUBSPACE
Dans ces moments extatiques de soumission BDSM, nous aimons la réification pour la réification, nous aimons devenir l'objet du plaisir de l'autre, des autres...
La soumission BDSM et sado-masochiste génère souvent ce que j'appellerai un état d'hyperconscience émotive, c'est un état de conscience modifié, provoqué par divers facteurs : le laché prise, l'impudeur, la contrainte, l'excitation, les endorphines diluées dans notre organisme par le plaisir et les souffrances volontairement subies...
Spectacle de ???? à la nuit demonia 2009
et lorsque nous atteignons cet état que les anglo-saxons appellent du joli nom de "Subspace" nous affranchissons notre corps de la tutelle de l'analytique afin qu'il devienne l'instrument, l'outil de jouissance fantasmé...nous dissimulons les critères d'unicité : nos traits, s'effacent derrière les masques, les rituels, les mise en scène, pour fusionner avec le collectif, l'archétypal.
LA MORT
En filmant, on atténue cette souffrance que provoque en nous la perception de l’obsolescence du moment vécu.
Encore une fois, c’est la mort, la faucheuse, que nous essayons de tromper :
“ tiens regarde ! j’ai l’image, et cette image tu n’y peux rien, elle est là et restera à jamais comme cela, figée hors de ta portée ”.
Répétition mécanique d’une parcelle de cette éternité qui nous entraîne de toute façon dans son flux inexorable. Luh http://www.laluhne.com/
À la fois on essait de s’approprier l’autre dans un acte d’empathie amoureuse, et en même temps on veut le rendre immortel grâce à des procédés mécaniques, magiques, qui ne font qu’accentuer l’effet morbide par une dérisoire caricature de vie.
Quand les noocroiseurs seront retournés à quai, et que les donjons se seront vidés, ce sera le temps des "afters" où certains poursuivront les nooexplorations dans l'intimité de nooscaphes privés...
Marie et X
Par ces dernières étreintes arrachées à la nuit comme les joyaux éphèmères d'un trésor volé, le scintillement stellaire des prunelles extasiées s'effacera, doucement remplacé par la réfraction bleue froide de l'aurore.
Un soir, où j'ai collaboré avec Silvie Mexico à ses expériences de mesure par EEG
de l'orgasme féminin et masculin, http://cervotest.blogspot.com/
nous avons constaté qu'il existe beaucoup d'adjectifs pour décrire la plupart des sensations
relatives aux arts culinaires, du vin, de l'image, du son, etc, mais curieusement très peu de termes
pour qualifier la jouissance sexuelle.
En particulier, il semblerait que les différents orgasmes, notamment féminins,
présenteraient une palette émotionnelle et sensuelle très riche et diversifiée
qui ne soit pas encore définie. Et Silvie a créé un blog pour que les internautes
proposent les qualificatifs qui leur permettent pertinents pour décrire leurs jouissances.
Je me dis que cette misère sémantique dans une des plus fondamentale
des activités sensuelles humaine, est peut-être la conséquence de nos civilisations
andro-centrées, qui, privilégiant une perception, de l'orgasme masculin,
que je ne décrirai qu'en terme d'intensité, ont occulté, peut-être par dépit inconscient,
la diversité émotionnelle et sensuelle que procurent les orgasmes féminins...
la peinture à gauche est signée Akiza et le tatouage Yann (Pas Minh !).
Le Safe Word
Parfois, le néophyte s'étonne d'entendre un soumis ou une soumise crier "orange", provoquant ainsi l'hilarité de l'assistance... Restaurant Le Lust, http://www.lust-paris.com/ salle du sous sol...
... car en sado-masochisme comme les mots "non arrêtez!", sont interprétés comme "oui encore!" pour interrompre une séance, une souffrance trop forte, il a été convenu d'un geste ou d'un mot exprimant une réelle négation, un réel refus de poursuivre: Le Safe Word, qui est le plus souvent "Red" chez les anglo-saxons, et "rouge" chez les francophones. Albatrice de l'Erosticratie avec x, au restaurant Le Lust, http://www.lust-paris.com/ salle du sous sol...
Loin des définitions bipolaires induites par l'étymologie du terme, un tiers de siècle d'exploration de la galaxie BDSM m'a confronté à la multiplicité et diversité des pratiques et des pratiquants, et m'a confirmé l'impertinence de ces aphorismes simplificateurs qu'on entend souvent au détour des soirées, comme : " -tous les sadiques sont masochistes" , - "les masos sont des dominateurs tyranniques" -"les maîtres sont des masochistes refoulés" - etc...
Comme le disait Maîtresse Leïa http://leia-art.com/ à la projection de son documentaire D/s : Maitresses femmes, au cinéma le Brady en mai 2010:
- "Il y a autant de pratiques sadomasochistes différentes qu'il y a de pratiquants du sadomasochisme." Et par expérience, j'ai tendance à adhérer à ce point de vue, qui reflète la réelle diversité et complexité du milieu.
Il n'existe pas pour l'instant d'études sociologiques et statistiques de grande envergure sur le Sadomasochisme, comme ça a été le cas sur la sexualité en général.
Faute d'études scientifiques sérieuses, notre compréhension du sadomasochisme s'élabore à partir de nos fictions et expériences subjectives personnelles.
Dans la quête de sens, de compréhension, de ce qu'est notre relation au sadomasochisme nous ne pouvons être que notre propre sujet référentiel, car, outre nos expériences propres, il n'existe pas d'autres documentations que les "pathologies" souvent fantasmatiques décrites par les premiers médecins ayant traité du sujet (Krafft Ebing, Freud), quelques rares témoignages de dominatrices ou chroniqueurs (1), et la pléthore de fictions ou mythes originels véhiculés dans le domaine des créations artistiques. (Romans, BD, cinéma, illustration, théâtre).
(1) Mona Sammoun, Annick Foucault, Jeanne De Berg, Patrick Lesage, Vanessa Duriès, Sacher-Masoch, Sade, Gilles Deleuze, Pauline Réage ...
Albatrice de l'Erosticratie avec x, au restaurant Le Lust, http://www.lust-paris.com/ salle du sous sol...
Ainsi, chacun se reconnait ou non, au travers des écrits, chroniques, témoignages, créations artistiques, analyses plus ou moins poétiques des acteurs ou chroniqueurs du milieu, où quelques rares figures notoires comme Freud, Krafft Ebing, Deleuze, balisent depuis des décennies les chemins tortueux des pratiques et de l'imaginaire sado-masochiste.
Albatrice de l'Erosticratie avec x, au restaurant Le Lust, http://www.lust-paris.com/ salle du sous sol...
La fiction est aux origines étymologiques du sadomasochisme :
La définition du masochiste et du sadique dans notre imaginaire collectif s'est construite par interaction avec un imaginaire dans lequel les personnages de fiction grandiloquents et caricaturaux des romans de Sade, ou des nouvelles de Sacher-Masoch jouent un rôle prépondérant car situés à la genèse du terme.
Albatrice de l'Erosticratie avec x, au restaurant Le Lust, http://www.lust-paris.com/ salle du sous sol...
Krafft-Ebing, l'inventeur du terme "masochisme", élabore ses analyses, essentiellement au travers de témoignages écrits, collectés chez des correspondants épistolaires, et dont la dimension fictionnelle est intrinsèque. Plus tard, Deleuze va lui aussi par ses écrits, conforter cette projection de la carte "imaginaire" avec le territoire "réel" en fusionnant les créatures fictionnelles de Sacher Masoch et la prodigieuses diversité des comportements humains. De fait, nombreux sont les pratiquants du BDSM qui éprouvent à la lecture des écrits de Deleuze, qui, bien que brillants, une sensation d'incomplétude caricaturale, car ils ne se retrouvent pas dans ces descriptions grandiloquentes simplifiées héritées des personnages de fiction de Sacher-Masoch
Albatrice de l'Erosticratie avec x, au restaurant Le Lust, http://www.lust-paris.com/ salle du sous sol... .
Malgré la pluralité quasi infinie des comportements sadomasochistes il me semble cependant discerner quatre tropismes constants, que j'appellerai métaphoriquement les quatre couleurs primaires, ou quatre pôles attracteurs du sadomasochisme, qui peuvent enrichir la palette originelle.
Mon expérience et pratique personnelle m'incite à penser que le terme bipolaire de sadomasochisme, désigne en fait des postures comportementales au moins quadripolaires, comparables aux critères définissant les personnages de jeux de rôles ou similaires à la position des couleurs sur un cercle chromatique. Ainsi, il me paraît possible de proposer un motif à quatre pôle plus nuancé que la bipolarité manichéenne induite par le terme: Le cercle chromatique du Sadomasochisme.
Albatrice de l'Erosticratie avec x, au restaurant Le Lust, http://www.lust-paris.com/ salle du sous sol...
Les comportements, et postures sadomasochistes peuvent s'inscrire sur un cercle passant par quatre sommets.
Chacun(e) se positionnant, selon le contexte et ses envies, plus ou moins près d'une de ces quatre couleurs.
Le fait de répartir ces quatre tropismes emblématiques sur un cercle, détermine un positionnement non linéaire plus diffus et indéterminé qu'un positionnement sur un carré.
Le ou la Sadique dominatrice (décrit par Sade) a tendance à ne pas se préoccuper du plaisir de son ou sa soumise, ni à se laisser instrumentaliser, au contraire, c'est lui qui instrumentalise l'autre pour son plaisir exclusif.
Le ou la Sadique soumise, est attentive au plaisir de sa victime dans laquelle il/elle se projette, et lui fait subir ce qu'il/elle aimerait qu'on lui fasse subir. Il/elle est l'instrument du ou de la soumise.
Le ou la masochiste dominatrice, décrite par Sacher-Masoch et Deleuze, instrumentalise le dominateur, il/elle cherche une souffrance, humiliation spécifique, et attend du dominateur ou de la dominatrice qu'elle lui fasse subir ses espérances.
Le ou la masochiste soumise n'aime pas se retrouver dans les mains d'un ou d'une dominatrice trop attentive à sa propre jouissance, au contraire il/elle cherche à devenir l'objet du plaisir de l'autre, il/elle aime s'anéantir dans la jouissance du ou de la dominatrice. L'aphorisme " Je t'aime tue moi" convient particulièrement pour caractériser cette couleur du sadomasochisme.
Ainsi, ces quatre couleurs du sadomasochisme vont avoir tendance à s'apparier.
Le ou la masochiste dominatrice va plutôt s'apparier avec le ou la sadique soumise
Et le ou la masochiste soumise va plutôt s'apparier avec le ou la sadique dominatrice.
Bien sur, ceci n'est qu'une carte élaborée en toute subjectivité pour ceux qui s'y reconaîtreront, à peine plus complexe que la bipolarité quasi manichéenne traditionnelle, et qui ne décrit qu'une infime partie de la nébuleuse comportementale sadomasochiste, et n'a donc pas prétention d'universalité.
Albatrice de l'Erosticratie fouettant Post, dans une soirée privée
--------------------
Je fais mes photos sur pied, en pose longue (5 à 15 secondes) en "squattant" les flashs des autres photographes.
Si nécessaire j'ajoute parfois un peu de lumière à l'aide d'une petite lampe de poche à diodes, qui donne une lumière bleue autour de 6500°K.
Ainsi je conserve une partie de l'atmosphère lumineuse et chromatique des lieux originaux, tout en accentuant une relative subjectivité fictionnelle.
Avec cette technique, les personnes sont souvent floues, mais cela donne un effet de "vie", et ça permet aussi de conserver l'anonymat du public qui bouge toujours un peu.
(Sauf les robots et les cyborgs qui peuvent conserver une parfaite immobilité pendant plusieurs secondes, mais ça ne les dérange pas d'être reconnus)
J'utilise un fish-eye, car cela permet de se rapprocher de notre vision naturelle, et d'acenttuer la contextualisation de la captation en donnant une grande importance au décors.
Bien que j'aime beaucoup ce type d'images, j'évite dans le cadre de mes "nooexplorations" la photo au flash et au téléobjectif qui ont tendance à décontextualiser la prise de vue en rendant flou les arrières plan pour centrer l'attention sur le sujet, et donnent à la photo un côté "studio" en ajoutant la source de lumière intense et centrée du flash.
Quitte a être flou et déformé, je choisis de privilégier l'intégration du sujet à son environnement.
Le plus souvent je fais mes photos en HDRI sur 5 diaphragmes (Bracketting), en RAW.
Ce qui me permet en post-production de restituer les très hautes lumières et les très basses lumières, en compositant plusieurs calques, de la photo sous exposée, à la photo surexposée.
En post production, plutôt que d'avoir une balance des blancs neutres et "réaliste", je vais renforcer les contrastes colorimétriques entre la lumière du jour (5600°k), et la lumière artificielle (3400°K), ceci afin de privilégier une perception cognitive subjective "reconstruite" proche des lumières utilisées en cinéma et série TV de fiction américaines (3 Points avec contre de bleu et orangé en latéral).
Comme chaque année, je devais ce vendredi aller au festival de science-fiction de Sèvres viewtopic.php?f=16&t=442 http://www.yannminh.org/Sevres-2006/index.htm
mais une amie photographe de passage à Paris
m'a invité à l'accompagner à la Nuit Élastique http://www.nuit-elastique.com/ sur la péniche Henjo
près de Notre-Dame.
Du coup j'ai renoncé à la SF pour le BDSM... terrible les choix qu'il faut faire dans la vie parfois...
Performance de Philippe de Beaumond à la nuit elastique de decembre 2011
sur la Peniche Henjo, près de Notre Dame, Avec Gorgone. http://www.debeaumond.com/
J'ai titré cette photo "Emergence Subspatiale", car on a l'impression que Gorgone
émerge d'un portail informationnel dans notre biosphère projetée par les flux de la noosphère...
La liberté sexuelle induite par les pratiques BDSM en grandeur réelle devenues publiques depuis les années 80 peut occulter le fait que les relations sexuelles en général sont objectivement dangereuses, voir mortelles, et qu'il convient de respecter certains rituels, ou précautions de base..
Il y aussi dans les pratiques BDSM une composante morbide intrinsèque : un jeu métaphorique avec la cruauté et avec la mort, qui va inévitablement attirer certains (rares) pratiquants habités par des tropismes autodestructeurs conscients ou inconscients qui peuvent les amener à prendre des risques mortels pour eux-même et pour les autres.
Les rituels fondamentaux et essentiels dans les pratiques BDSM, ou précautions basiques ont tendance à être oubliés ou occultés par les jeunes générations, en particulier l'usage systématique du préservatif.. donc voici quelques rappels et conseils qui me paraissent fondamentaux...
PROTÉGEZ VOUS, PROTÉGEZ NOUS!
En théorie, le BDSM est une pratique de type "safe sex", c'est à dire qu'il n'y aurait pas de pénétration ou attouchements sexuels à risque pendant les séances.. ce qui était parfois vrai dans les années 80, a disparu des pratiques contemporaines, et les comportements à risque sont de plus en plus fréquents lors des grandes soirées publiques, mais aussi privées, où paradoxalement les "anciens" ne sont pas forcément les plus exemplaires en terme de précautions élémentaires.
N'hésitons pas à le rappeler et le rabâcher, du fait de la propagation du virus du SIDA, mais aussi d'autres MST et IST l'usage du préservatif doit être systématique, non seulement pendant les éventuelles pénétrations sexuelles qu'il peut y avoir pendant les séances, mais aussi entre partenaires dans le privé, si un des partenaires a des relations sexuelles multiples sans utilisation de préservatif...
SANG ET SPERME
Attention au sang ! Et au sperme ! Le sang et le sperme sont des vecteurs de propagation du virus du SIDA.
Les pratiques BDSM, par l'usage des griffures, du fouet, de la cravache, des piqures, des morsures, des attouchements génitaux, peuvent provoquer un contact avec du sang, du sperme, des plaies, ou des sécrétions préséminales. Sang et sperme pouvant se retrouver sur les mains, ou les instruments, puis en contacte avec des plaies.
GRIFFURES
Les ongles peuvent être tranchants et traverser l'épiderme, il sera plus rassurant que vous veilliez à vous laver et désinfecter les ongles et les mains après avoir lacérée jusqu'au sang votre dernière victime consentante ...
FOUETS
Attention aux lanières des fouets, qui doivent être nettoyés de trace de sang ou de sperme, ou de de sécrétions vaginales ou préséminales, surtout si certains partenaires fouettés ou a fouetter présentent des blessures de l'épiderme (griffures, lacérations sanglantes)
ACCESSOIRES
Il faut mettre des préservatifs sur les accessoires, en particulier les olisbos, les vibromasseurs, les plugs, et changer le préservatif à chaque changement de partenaire..
Désinfecter ou changer les électrodes des E-Stims à chaque changement de sujet lorsque celle-ci ont été en contacte avec les organes génitaux, des blessures, des sécrétions vaginales, séminales ou préséminales.
Les doigts sont des accessoires sexuels, n'hésitez pas à enfiler un préservatif autour de votre index et majeur lors d'une pénétration vaginale ou rectale... votre partenaire vous en sera en général reconnaissant(e)
BAISERS Mouillés...
Le french kiss est à la mode, dans le milieu lesbien, mais pas seulement. Bien que le biotope buccale soit néfaste au virus du SIDA, qui a peu de chance de survivre dans cet environnement, les avis des experts ne sont pas unanimes, pour certains il reste quand même une part de risque minime en cas de blessures buccales, et il ne faut pas oublier qu'il existe quelques maladies se transmettant par la salive.
(virus d'Epstein Barr, hepatite B, herpès labial...)
FELLATIONS
en cas de blessures buccales, comme la gingivite, le Sida peut se transmettre par contacte du sperme avec le sang. Le risque de transmission du SIDA par fellations est réduit, mais il existe, et dans les deux sens.
CUNNILINGUS (la pratique la moins risquée)
En théorie, le Sida pourrait se transmettre par les sécrétions vaginales et une éventuelle plaie dans la bouche ou gingivite.Mais dans les faits répertoriés, la transmission du SIDA par cunnilingus semble être plus que rarissime. Les sites "officiels" de prévention du SIDA évoquent un risque zéro pour la transmission du sida par Cunnilingus. (par contre d'autres IST ou MST peuvent être transmises.)