Voici une petite traduction d’un article parut sur Internet sur Science Web.
L’idée d’un liquide respiratoire commence vers le milieu des années 60 lorsque le Dr J.Kylstra, un physiologiste de l’université d’état de New York à Buffalo, découvrit que des solutions salines pouvaient être saturées d’oxygene à haute pression.
Dans une chambre de décompression de l’US Navy, Kylstra vérifia que des souris pouvaient inspirer et expirer cette solution saline, et en extirper suffisament d’oxygene pour survivre.
Bien que les souris et les rats semblaient capables de respirer ce liquide pendant plus de 18 heures, le dioxide de carbone n’était pas éliminé suffisament rapidement de l’organisme et atteignait rapidement des niveaux de toxicité fatales.
L’étape suivante dans l’invention des liquides respiratoires fut franchie 1966 grâce au dr Leland Clark’s.
Dr Clark découvrit que l’oxygene et le dioxide de carbone était particulièrement solubles dans le perfluorocarbone (comme le Fréon).
Supposant que les alvéoles pulmonaires devaient être capables d’extirper l’oxygene du liquide pour le remplacer par le dioxide de carbone, Clark envisagea que ces perflurocarbones permettrait aux animaux de respirer.
Il fit ses premières expériences avec des souris anesthésiées.
Il paralysa temporairement chaque animal et obtura leur trachée afin d’empécher toute entrée d’air dans les poumons, ou rejet de solution respiratoire.
Après avoir saturé le perfluorocarbone d’oxygene, le liquide fut injecté dans les poumons de l’animal. (6 cycles d’inhalations et exhalations par minutes)
La plupart des animaux ayant passé environ une heure dans le fluide respiratoire survécurent plusieurs semaines avant de succomber à des dommages pulmonaires.
vers la fin des années 90, avec l’amélioration des performances des perfluorocarbones et de la procédure expérimentale, des chiens purent être conservés vivants dans du perfluorocarbone plus de deux heures, sans subir de dommages respiratoires conséquents.
Le fluide respiratoire commença à être utilisé par la communauté scientifique après l’invention par Alliance Pharmaceuticals du « perfluorooctyl bromide », un composé fluoré auquel on donna le nom générique de perflubron.
Le perflubron, aussi appellé par Alliance Pharmaceutical « Liquivent », permet, en l’injectant directement dans les poumons, de soigner des malades ayant des difficultés respiratoires graves. (Infections, brûlures graves, inhalation de substances toxiques et bébés prématurés).
Une fois dans les poumons, le perflubron permet aux alvéoles contractées des poumons de s’ouvrir, et autorise un meilleur transport de l’oxygene et du dioxide de carbone.
