Les premières réactions de mes lecteurs à ce début de la saga des Récifs, m’incitent à préciser certains points, par rapport à la violence des scènes décrites dans le livre.
Bien que la violence ne soit pas la thématique principale du roman elle y joue un rôle important et structurel de l’histoire.
Je n’ai pas cherché à faire un roman complaisant, qui faisait l’apologie de la violence et du sadomasochisme, au contraire.
Thanatos, est l’histoire d’une jeune femme qui va être confrontée à toute l’horreur d’une fantasmatique sexuelle violente, mise en pratique par des êtres dénués de morale et d’éthique.
Certaine scènes du roman sont sans doute difficiles à lire, parce que j’ai volontairement essayé de ne pas utiliser une écriture fantasmatique, à la Sade par exemple. Je me suis efforcé de décrire ces détails sordides, qui font que la réalité de la mort et du meurtre sont insoutenables.
La violence est sans doute accentuée du fait que je l’ai décrite à travers le regard et les émotions des protagonistes. Ils sont écartelés par leur propre complaisance à l’égard d’une cruauté imaginaire fantasmée, et l’atroce réalité de sa concrétisation dans la réalité.
Je pose, à ma façon, les doutes qui assaillent tout amateur d’imagerie érotique violente.
Ce que je met en scène, c’est précisément la distinction fondamentale qu’il y a, entre une scène imaginée, dont le pouvoir érotique est évident mais amoral, et l’insoutenable réalité de cette même scène, lorsqu’elle est vécue.
