Au début du film, Il ny a dans linstallation quun seul écran allumé sur lequel le spectateur focalise son regard :
cest lâge mécanique. Le montage, en utilisant les conventions cinématographiques traditionnelles, symbolise la narration linéaire analytique propre à lécriture, à la peinture dite classique, au cinéma.
Laction se déroule uniquement dans le cadre de lécran, qui sépare limaginaire de la réalité.
À partir du deuxième tiers de loeuvre, lautre écran vidéo sactive, ainsi que les projections de diapositives, obligeant le spectateur à sortir du cadre traditionnel qui sépare limaginaire du réel.
La narration devient tactile, impressionniste.
Cest la succession de tous les points dimpacts dune information multiple qui donne le sens de lhistoire, tout comme dans notre quotidien de lâge électrique, la multiplicité des messages diffusés par les différents supports de linformation forme notre perception du monde.
«Ainsi on a toujours tenu la conscience pour le propre de lêtre rationnel; pourtant, il ny a rien de linéaire ni de séquentiel dans le champ global de lucidité qui existe dans tout moment de conscience.»
Pour comprendre les média de MARSHALL MC LUHAN.
À la fin, la sculpture sillumine, nous ne sommes plus dans une fiction mais dans la réalité puisque la jeune femme est allongée devant nous.
Nous sommes dans le laboratoire. Le virtuel devient réel.
Le lieu en lui même devient générateur de rêve, comme Stonehendge, ou la cabine de pilotage dun avion. Le message, cest le médium.
Dans ma première conception, afin daccentuer pour le spectateur limpression que lhistoire devenait réalité, javais envisagé lintervention de comédiens déguisés en robots avec des projecteurs de diapositives et des lasers installés sur leurs masques, et qui devaient emporter le corps de lhéroïne hors de la salle de projection. Faute de moyens, je nai pas pu réaliser cette partie de linstallation.
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